Urban
Création Urban art
D'ou vient cette nouvelle tendance ?
Au sein de la création contemporaine, l’Art Urbain s’est imposé depuis quelques années comme un des secteurs émergents les plus dynamiques du marché de l’art.
Le graffiti arrive en France dès le début des années 1980, en même temps que les autres disciplines de la culture hip-hop. Rapidement, les échanges se multiplient avec New York et les États-Unis en général : des graffeurs français accomplissent une sorte de voyage initiatique de l’autre côté de l’Atlantique.
Mais les policiers et des responsables de la RATP ne tardent pas à les rejoindre pour se renseigner sur les avancées de la lutte anti-graffiti. L’intervention publique vis-à-vis du graffiti en France relève alors davantage de la lutte contre les incivilités que de la politique culturelle.
Dès le début, et contrairement au cas new-yorkais, les auteurs de graffiti se recrutent plutôt parmi les classes moyennes, notamment dans les milieux artistiques Ceci s’explique par la complexité et la multiplicité des filiations esthétiques du graffiti, dont le hip-hop n’est qu’une source parmi d’autres : il existe en effet toute une tradition du graffiti politique qui remonte à mai 1968, aux pratiques de détournement des affiches, et à la critique de la publicité par les situationnistes. C’est seulement dans un deuxième temps que les jeunes des quartiers populaires, qui représentent l’essentiel des pratiquants des autres formes d’expression du hip-hop, se lancent dans le graffiti ; ainsi, dans les années 1980, il n’est pas rare que les mêmes personnes s’essaient à la fois au tag, à la danse hip-hop et au rap. Néanmoins, le graffiti reste la discipline du hip-hop au sein de laquelle les classes moyennes sont de loin les plus représentées.